La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), la Fédération nationale de l'industrie laitière (Fnil) et la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) se sont quittées mardi soir sans parvenir à un accord sur l'orientation du prix du lait pour la fin de l'année et le premier trimestre de 2009. Et ce malgré la volonté affichée le 30 octobre par les différentes parties d'aboutir. C'est donc maintenant aux laiteries de décider de leur politique pour établir les feuilles de paie du lait livré en octobre.
Les industriels revendiquaient une baisse de 30 €/1.000 l au dernier trimestre de 2008 et une baisse de 55 €/1.000 l pour les trois premiers mois de 2008. Ils souhaitaient également mettre en place un dispositif de flexibilité, comme par le passé, pour tenir compte de la part des produits industriels dans le mix-produit de leurs adhérents. Cela représentait une baisse supplémentaire éventuelle allant jusqu'à 15 €/1.000 l.
Sur la base du prix actuel du lait, la Fnil estime les pertes pour les fabrications de beurre et de poudre à 100 €/1.000 l. «Cette situation est devenue intenable, sauf à mettre en péril toute la filière française, assure-t-elle. Il est indispensable de redonner aux entreprises françaises un niveau de compétitivité satisfaisant sur le marché européen et de limiter les pertes au quatrième trimestre sur les produits industriels en ajustant le prix du lait au quatrième trimestre de 2008».
La FNCL appelle de ses voeux de nouvelles rencontres pour «élaborer un système d'indicateurs permettant d'éclairer les marchés, donnant ainsi un minimum de visibilité aux acteurs de la filière». Parmi ces indicateurs figurent la valorisation du couple beurre-poudre, celle des fromages à l'exportation et les évolutions du prix du lait dans des pays voisins (Allemagne). Elle propose également «que soient également prises en considération l’évolution des charges des producteurs, ainsi que l'évolution des prix de vente des produits de grande consommation sur le territoire français».
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