L’indice des prix de l’alimentation s’accroît de 0,2% en février (+4,8% sur un an), selon les données publiées mercredi par l'Insee. En fait, la hausse des prix des autres produits alimentaires est freinée par la baisse saisonnière des prix des produits frais.
Les prix des produits frais diminuent de 3,6% (+2,0% sur un an). Les prix des légumes frais décroissent de 7,5% (-2,1% sur un an), tandis que les prix des fruits frais sont en hausse de 2,1% (+7,4% sur un an).
Hors produits frais, les prix de l’alimentation continuent d’augmenter avec +0,8%, après une hausse de 1,2% en janvier. Sur un an, ils croissent de 5,2%. Les prix des produits laitiers et ceux à base de céréales continuent de monter: les fromages (+1,7%; +9,3% sur un an), le lait et la crème (+1,1%; +14% sur un an), les yaourts et desserts lactés (+0,6%; +8,8% sur un an), ainsi que les céréales (+1,6%) et le pain (+0,6%). Les viandes renchérissent également: la volaille (+1,2%; +13% sur un an), la viande de boeuf (+0,7%), la viande de veau (+0,3%) et la viande de porc et charcuteries (+0,2%).
Une étude du cabinet Nielsen Panel International donne des résultats bien différents puisque selon celle-ci, les prix des produits alimentaires ont continué d'augmenter en France en février – pour le cinquième mois consécutif – de 3,3%, avec des progressions de 12% à 15% pour les pâtes, les oeufs et le lait.
En raison de la hausse des prix des matières premières agricoles, les produits à base de céréales et de lait ont enregistré les plus fortes progressions, indique cette étude réalisée pour l'hebdomadaire spécialisé LSA, à paraître jeudi.
Les pâtes, en général, ont augmenté de 15,91%, le beurre et margarine de 10%, les farines de 9,79%, les fromages de 7,99% et les yaourts de 7,12%.
Les magasins dits de hard-discount, de type Lidl ou Leader Price, ont le plus augmenté leurs prix (+4,07%), mais les les supermarchés et les hypermarchés ont aussi relevé leurs étiquettes, de respectivement 3,24% et 3,32%.
Les prix des produits dits de marques de distributeurs (MDD) ont augmenté de 3,77%, les «premiers prix», de moins bonne qualité et moins chers que les MDD, de 4,07% et les articles de grandes marques, fabriqués par les "majors" de l'industrie alimentaire de 3,12%.