Les prix agricoles à la production en octobre ont diminué de 0,1% par rapport à septembre et de 9,4% depuis un an, révèle l'Insee, dans sa note de conjoncture du 30 novembre 2009. Les céréales et les oléagineux, à la hausse, tirent leur épingle du jeu, profitant du rebond du cours du pétrole.
Les prix des céréales ont en effet augmenté légèrement en octobre, selon les chiffres de l'Insee, soutenus par les mauvaises conditions de moisson en maïs et par des retards pour les semis de blé. La baisse du dollar «a rendu plus attractifs pour les fonds d’investissement les contrats sur les céréales qui sont libellés en monnaie américaine», et la hausse des cours du pétrole «a renforcé l’intérêt des céréales en matière de biocarburants», précise la note de l'Insee.
C'est également le cas pour les oléagineux puisque «la hausse du prix du pétrole consolide le débouché énergétique du colza».
Les prix des fruits frais sont restés très inférieurs à ceux de 2008 (-18%). La production de pommes françaises, dont le prix chute, s’ajoute à une offre étrangère déjà abondante et peine à s’écouler à l’exportation.
Les prix des légumes frais n’ont pas encore retrouvé leur niveau de 2008. L’offre excédentaire de courgettes, tomates et de concombres a fait chuter leurs prix, souligne l'Insee, avec un ralentissement de la consommation après le pic estival. «De plus, l’offre étrangère, notamment en provenance d’Espagne, a massivement relayé l’offre locale», et «le regain saisonnier de demande de certains légumes tarde à se matérialiser alors que l’offre est déjà bien déployée (mâche, carotte)», indique l'Insee.
Les prix de la viande sont restés quasi stables. La diminution des abattages «a permis d’augmenter le prix du bœuf», tandis que «la concurrence allemande (a limité) les débouchés pour l’offre de porc français», explique l'Institut.
Quant au prix du lait de vache, il a baissé sensiblement au mois d’octobre.
Les prix des vins ont poursuivi leur diminution dans l’ensemble, malgré des estimations de récolte pour cette année en deçà du niveau moyen. Le faible dynamisme de la demande a pesé plus particulièrement sur le prix des vins de qualité.
En octobre, les prix d'achat de l’énergie sont repartis à la hausse (+2,6%). Les prix des engrais et amendements, à l'inverse, ont continué de baisser. Il en va de même pour le prix des aliments des animaux.