Les prix agricoles à la production ont faiblement augmenté en février, de 0,5 % par rapport au mois de janvier, ce qui porte leur progression à 20,9 % sur douze mois, selon des chiffres publiés, jeudi, par l'Insee.
En février, les prix de vente des céréales ont augmenté faiblement (+0,3 %) mais « à partir de niveaux quasi jamais atteints », souligne l'Insee. Sur un an, le prix des céréales a plus que doublé (+121,8 %).
La demande de blé est importante, car les pays de l'Afrique du Nord, entre autres, constituent des stocks de précaution. En revanche, pour le maïs « des prévisions de récoltes importantes aux Etats-Unis ont fait baisser les prix » de 1,2 % sur un mois (+81,4 % sur un an).
Le prix des oléagineux a diminué en février de 3,8 % (+68 % sur un an), en raison d'une baisse sensible du prix du colza. Selon l'Insee, les marchés ont anticipé une offre abondante de soja, « partiellement substituable au colza dans l'alimentation animale », grâce à des conditions climatiques favorables en Argentine.
Le prix du vin est resté stable avec +0,1 % en février (+4,5 % sur un an).
Le prix de la pomme de terre est en forte hausse sur un an (+140,2 %) en raison d'une baisse de volume de production en Europe et d'une demande soutenue des pays de l'Est.
Le prix du lait de vache est en hausse de 7 % sur un an.
Pour les fruits frais, en glissement annuel, la hausse atteint 18,7 %. « La poire et la pomme se commercialisent à des prix plus élevés en raison de productions européennes plus faibles. »
En revanche, les légumes frais affichent une baisse de 20,4 % par rapport à l'année dernière. « Des conditions climatiques douces ont permis d'obtenir plus tôt des récoltes de salades, de choux-fleurs et de poireaux », note l'Insee.
Le prix de la viande a lui augmenté de 1,3 % en février (+7,8 % sur un an) en données corrigées des variations saisonnières. Le prix du porc a augmenté sensiblement (+6,1 % en février et +11,3 % sur un an) car l'Union européenne a décidé de limiter l'offre en aidant financièrement au stockage des carcasses.
Les volailles renchérissent (+2 % en février et +14,6 % sur un an) car le prix de leur alimentation a augmenté.
Quant au prix des œufs, il diminue (-7,9 % en février et -38,4 % sur un an) en raison de la concurrence allemande.