La hausse des prix des produits alimentaires, d'hygiène et d'entretien dans les grandes surfaces a été de l'ordre de 5% entre février 2007 et février 2008, a indiqué lundi la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Dans le cadre de l'Observatoire des prix et des marges créé en novembre dernier, la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCCRF) a procédé à une série d'enquêtes sur ces produits dans 5.700 magasins, des grandes surfaces essentiellement, inspectant les prix facturés par les fournisseurs aux centrales d'achat, puis les prix de revente de ces dernières, a expliqué Mme Lagarde au cours d'un entretien à la télévision LCI.
«Le premier enseignement, c'est que la hausse générale portant sur une très, très large catégorie de produits, à la fois alimentaires, d'hygiène corporelle et d'entretien, nous amène à des hausses qui sont de l'ordre de 5% entre février 2007 et février 2008», a-t-elle indiqué.
«Le deuxième enseignement, c'est que sur certains produits, les grands distributeurs ont plutôt pincé leurs marges, plutôt sur des produits de première nécessité de type riz ou lait par exemple. En revanche, sur des produits comme les céréales ou certains fromages, ils ont plutôt eu tendance à augmenter les marges, c'est-à-dire à répercuter plus que la hausse des denrées de base qui entrent dans la composition des produits alimentaires», a ajouté Mme Lagarde.
«Les prix de revente dans les grandes surfaces ont augmenté, aucun doute là-dessus, mais ils ont augmenté dans des proportions moindres que ce qui a été constaté par l'enquête de 60 millions de consommateurs, qui portait sur des relevés de prix uniquement sur internet», a-t-elle conclu.
Selon le numéro de mars de 60 millions de consommateurs, mensuel de l'Institut national de la consommation (INC), beurres, yaourts, pâtes, céréales, biscottes, pains de mie, riz et jambons ont vu leurs prix s'envoler de 5% à 48% entre novembre et janvier.
Les travaux de l'Observatoire des prix et des marges seront publiés «probablement la semaine prochaine» et non pas mardi, comme elle l'avait initialement annoncé, a précisé la ministre.
Lors de l'annonce de sa création, le 5 novembre 2007, Mme Lagarde avait assuré que cet Observatoire permettrait «de suivre de manière très précise produit par produit, ligne par ligne, que les engagements pris par les distributeurs et les fournisseurs sont bien tenus».