Une partie des besoins des prairies est couverte par les engrais minéraux. Quand elle se justifie, la fertilisation azotée des prairies à base d'engrais minéral est mieux valorisée en sortie d'hiver. Il est donc temps de faire un apport.
Plus tard, la minéralisation de l'azote du sol prend le relais, les besoins diminuent et aucun engrais n'est justifié après le mois de juin. Le calcul de la dose tient compte de l'objectif de rendement, qui dépend lui-même du potentiel du sol, du type de prairie (avec ou sans légumineuse), et de son mode d'exploitation (pâture, fauche...).
Les exportations d'azote diffèrent avec le mode d'exploitation: 30 unités par tonne de matière sèche (MS) en pâturage intensif (retour à trois semaines), 25 u/t en pâturage lent ou ensilage, 20 u/t en foin précoce.
Des besoins estimés sont ensuite retirés la minéralisation du sol et les arrière-effets des apports organiques, la contribution des légumineuses et les restitutions au pâturage.
Le premier poste, la minéralisation, peut varier du simple au double (de 60 à 120 kg/ha) en fonction de la profondeur du sol et du niveau des épandages. Quant à la contribution des légumineuses, elle est prise en compte selon la proportion visuelle de trèfle et la production totale de la prairie.
A titre d'exemple, pour 6 t/ha de MS et 20% de trèfle au printemps, la contribution est estimée à 55 u/ha.
Enfin, de 10 à 20% des restitutions au pâturage (bouses et pissats) contribuent directement à l'alimentation azotée de la prairie. La quantité varie avec le chargement et le temps de pâture, entre 10 et 40 kg/ha.
Par ailleurs, comme l'azote épandu n'est pas valorisé à près de 30% l'année de l'apport, un coefficient de 0,7 est appliqué, ce qui revient à majorer la dose à épandre de 30%. La dose totale est ensuite répartie en deux ou trois apports.