La production porcine française se replierait de 0,9% pour la période de mai 2009 à avril 2010 par rapport à 2008-2009, et ce malgré l’amélioration des performances techniques des élevages, d'après une enquête du ministère de l'Agriculture sur le cheptel porcin réalisée en mai 2009 et publiée vendredi par le Service de la statistique et de la prospective (SSP).
Au deuxième trimestre de 2009, moins de porcs charcutiers ont été abattus, ce qui a entraîné une moindre production malgré l’amélioration du solde du commerce extérieur d’animaux vivants par rapport à 2008.
Les effectifs réduits en porcs à l’engraissement de plus de 20 kg et en porcelets, observés lors de l’enquête de mai 2009, indiquent une nouvelle baisse de production pour les troisième et quatrième trimestres de 2009, estime le ministère.
Toutefois, pour le premier trimestre de 2010, l’amélioration des performances des élevages devrait atténuer la baisse de production liée à la baisse du cheptel reproducteur. Ainsi, le nombre de porcelets produits par truie et par an a progressé de 2,8% entre 2007 et 2008 pour les élevages de naisseurs-engraisseurs pour atteindre 21,8.
«On peut supposer que cette évolution va se poursuivre en 2009, même si elle n’est pas de cette ampleur, ce qui entraînerait une légère hausse de production», avance le ministère.
D’avril 2008 à mars 2009, la production indigène brute (PIB) porcine est restée quasi stable (+ 0,3%) par rapport aux douze mois précédents (25,9 millions de têtes contre 26 millions il y a un an).
Le cheptel porcin français en mai 2009 comptait 14,3 millions de têtes, en diminution de 2,1% (soit 313.000 têtes de moins) par rapport à 2008, selon le SSP. La baisse a concerné principalement les jeunes porcs déjà à l’engraissement ou destinés à la reproduction, mais les truies et les porcelets ont été eux aussi affectés par la diminution. Ces deux catégories ont diminué de plus de 2 %.