«Les prévisions pour la campagne 2008-2009 indiquent une stabilité des surfaces et des rendements en recul par rapport à l’année dernière», a annoncé, lundi dans un communiqué, l'Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT). Ce sont notamment les parcelles non irriguées et les variétés les plus précoces, soit moins de 40% des surfaces des pommes de terre de conservation, qui auraient souffert.
Les conditions d'arrachages seront déterminantes pour assurer la qualité de la récolte, qui pour l'instant s'annonce bonne en termes de présentation et de matière sèche. Il pourrait toutefois manquer de gros calibres, recherchés par les industriels de la frite.
L’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas ont annoncé des baisses de surface de près de 5%, les producteurs français devraient donc bien se positionner sur le marché européen. «Depuis plusieurs années, les débouchés de la production française se confirment à la hausse tant sur le marché intérieur qu'à l’exportation. Des acquis pour commencer une campagne en toute sérénité en gardant à l’esprit ce qui a fait le succès de la pomme de terre française: une qualité irréprochable qui réponde aux demandes des acheteurs», souligne l'UNPT.
Ainsi, la campagne dernière, la France était le premier exportateur européen en valeur et en volume. Alors que les volumes exportés il y a cinq ans étaient de 1 million de tonnes, pour la campagne 2007-2008 ils sont de 1,7 million de tonnes à la fin de juin (sur 11 mois).
Pour 2008-2009, les principaux pays importateurs (Espagne et Portugal) annoncent des surfaces en baisse, «ce qui devrait stimuler la demande dès le début de la campagne», prévoit l'UNPT.
Elle estime également que la reprise, l'année dernière, de la consommation des pommes de terre au détail constitue aussi un élément encourageant.