Le gouvernement a porté à 235 millions d'euros l'enveloppe budgétaire consacrée aux 379 pôles d'excellence rurale labellisés, soit 25 millions de plus que prévu auparavant, a annoncé mardi le ministre délégué à l'Aménagement du territoire Christian Estrosi.
Les projets sélectionnés représentent un investissement de 1,194 milliard d'euros en milieu rural et entraînent la création ou le maintien de plus de 35 000 emplois, dont 13 000 directs, a déclaré M. Estrosi à l'occasion du Salon de l'Agriculture à Paris, où il réunissait l'ensemble des présidents des pôles.
Lancé par M. Estrosi, le label pôle d'excellence rurale est attribué à des projets de développement économique situés sur un territoire rural et fondés sur un partenariat entre des collectivités locales et des entreprises privées.
Le label est assorti d'une subvention pouvant aller jusqu'à 50% du total du budget d'un pôle dans les zones de revitalisation rurale (régions qui sont particulièrement affectées par des problèmes économiques ndlr), dans une limite d'un million d'euros.
L'essentiel des investissements de 1,194 milliard, dont 65% sont effectués dans ces zones de revitalisation rurale, est le fait d'entrepreneurs privés qui créent des emplois en milieu rural.
« Les plus gros investissements sont réalisés dans le domaine des énergies renouvelables », suivi des projets touristiques, puis technologiques et industriels, précise le ministère dans un communiqué. En juin 2006, le gouvernement a labellisé 176 pôles. Puis, 203 pôles ont suivi en décembre, dépassant le nombre de 300 pôles prévu dans un premier temps.
Les projets retenus vont de la reconversion culturelle et économique de l'ancienne manufacture de Saint-Gobain par les Villes d'Oyse (Aisne), au développement des produits du terroir agricole de Camargue (Bouches-du-Rhône), en passant par un « pôle oenotouristique » en pays de Lunel (Hérault).