Le candidat du Front National (FN) à l'élection présidentielle Jean-Marie Le Pen a annoncé mardi lors d'une visite au Salon de l'agriculture, dans une cohue de journalistes, badauds et supporters, un nouveau « matin des paysans », un nouvel âge d'or pour les agriculteurs porté par la hausse de la population mondiale.
L'Europe « liquide son agriculture exportatrice » au moment où des pays comme l'Inde et la Chine « vont être demandeurs de produits agricoles », a dénoncé M. Le Pen, casquette de gentleman farmer sur la tête, bientôt remplacée, au fil de la visite, par un chapeau style cow-boy aux couleurs noir et blanc de la vache laitière.
« Il suffit de gagner 10 ans pour que nous nous trouvions en mesure de répondre à une demande agricole croissante dans le monde entier », a dit M. Le Pen, pariant sur une population mondiale grimpant jusqu'à 9 milliards d'individus.
« L'Inde arrive au bout de sa révolution verte » par pollution des sols et de sa nappe phréatique, et « la Chine a perdu des centaines de milliers de paysans alors qu'émerge une classe moyenne demandeuse de produits de qualité », a déclaré M. Le Pen.
Bref, « paysan va redevenir le grand métier de l'avenir », a déclaré M. Le Pen, qui a réclamé notamment l'institution de droits de douanes « modulables, négociables, récupérables » pour protéger l'agriculture européenne.
Et M. Le Pen s'est également prononcé pour des mesures nationales pour la ruralité avec « un fonds d'intervention pour les campagne » et une « dotation rurale d'équité sociale », en souhaitant également qu'une taxe vienne frapper les Européens du Nord acheteurs de terres agricoles en France, et qui « font des plus-values d'aubaine ».