Le suisse Syngenta, numéro un mondial de l'agrochimie, a tiré profit de la forte demande mondiale en céréales et l'arrivée des biocarburants, avec notamment une progression des ventes de la division de la protection des cultures de 7% (à taux de change constant) au premier semestre, selon un communiqué de presse paru jeudi.
Ces ventes atteignent ainsi 4,3 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros). Elles «ont crû pour toutes les régions et les lignes de produits, avec des performances particulièrement fortes en Europe et en Amérique latine», note le directeur général du groupe, Michael Pragnell.
La division semences a, elle, enregistré des ventes en hausse de 4% à 1,4 milliard, porté par «un mouvement sans précédent des surfaces de soja vers le maïs aux Etats-Unis (qui) a entraîné une hausse des ventes de maïs», souligne le directeur général de Syngenta.
Le groupe suisse a surtout profité du récent boom des biocarburants, qui a entraîné une hausse des surfaces cultivées de maïs à des niveaux records aux Etats-Unis en 2007. Sur la seule année 2006, 20% de la récolte de maïs a été utilisée pour la production de biocarburant.
«Il y a une demande croissante pour la nourriture et les biocarburants, qui a fait chuter de 40% les stocks de blé, de maïs et de riz» commenté Michael Pragnell. Cette tendance renforce «le besoin de développer de meilleures technologies pour améliorer la productivité», a-t-il précisé.
«La baisse des stocks, en raison de réformes agraires dans l'Union européenne et de mauvaises conditions météorologiques a fait flamber les prix du blé, maïs et soja de 60%» sur un an, a ajouté John Atkin, directeur de la division de la protection des cultures.
Le bénéfice net de Syngenta est en hausse de 26,8% au premier semestre de 2007, à 1,219 milliard de dollars (889 millions d'euros), supérieur aux prévisions des analystes. L'excédent brut d'exploitation a progressé de 10% (à taux de change constant) à 1,75 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros) et le chiffre d'affaires s'est établi en hausse de 9,4% à 5,69 milliards de dollars (4,1 milliards d'euros).