L'Union nationale des commerces de gros en fruits et légumes se déclare, dans un communiqué du 21 juillet, opposée à la possible application du «coefficient multiplicateur», un système qui limite les marges en cas de crise, pour les pêches et nectarines.
Les grossistes en fruits annoncent qu'ils déposeront «un recours à Bruxelles en cas de promulgation du décret» par les ministères français de l'Economie et de l'Agriculture.
«Il y a mieux à faire pour redonner confiance aux marchés et inciter aux achats plutôt qu'à la frilosité ou même à l'extrême prudence des acteurs économiques et commerciaux», indique l'organisation présidée par Bernard Piton.
«J'ai une frousse bleue que cela bloque le marché parce que le coefficient retenu pour les grossistes est de 1,09%, c'est à dire 8% de marge, alors que la moyenne des marges est entre 13% et 15% sur le marché de Rungis», a déclaré Bernard Piton.
Le ministère de l'Economie doit décider prochainement s'il donne son accord à l'application du «coefficient multiplicateur», pour aider le secteur des pêches et nectarines, a indiqué le 20 juillet la FNSEA.
Si Bercy signait un décret en ce sens, ce serait la première fois que ce système serait utilisé pour un produit agricole en France depuis sa création en 2005.
Le ministère de l'Agriculture a déjà donné son accord à l'application de ce système de «coefficient multiplicateur maximal», entre le prix d'achat au producteur et le prix de vente au consommateur, lors d'une réunion jeudi avec les professionnels du secteur, a indiqué la FNSEA.
Les pêches et les nectarines sont victimes de mévente, à cause d'une météorologie maussade depuis le début de juin, notamment dans le nord de la France, ce qui implique pour les producteurs de faibles prix de vente.
La France produit environ 350.000 tonnes de pêches et nectarines par an, selon la Fédération nationale des producteur de fruits (FNPF).