Présent au salon Innov-Agri, la Société des agriculteurs de France (Saf) a présenté, mercredi, aux visiteurs, ses propositions pour la Pac d'après 2013.
Pour elle, les droits à paiement unique (DPU) doivent laisser la place à un « contrat agricole européen » qui reconnaîtrait « la fourniture d'un service d'intérêt stratégique et général ». « Il s'agit de sortir de la logique de subvention pour entrer dans une logique de rémunération », a expliqué Christophe Buren, vice-président de la Saf.
Ce contrat serait conclu volontairement pour sept ans avec les institutions européennes, et serait fonction de la contribution de l'exploitation aux objectifs de sécurité alimentaire et de protection de l'environnement, avec un montant calculé par unité de surface. Il serait ainsi totalement découplé de la production et ne prendrait pas en compte les références historiques.
Commentant cette proposition, le représentant du ministère de l'Agriculture a reconnu que « la légitimité des soutiens directs et la répartition des aides seront les deux grands sujets des débats bruxellois, d'ici à l'été 2012 ».
« Il s'agirait également d'un engagement de la société à donner une visibilité économique aux agriculteurs », a souligné Christophe Buren, qui propose « un cofinancement élargi aux collectivités locales et autres organismes publics ».