Suite aux mesures retenues pour l’application en France du bilan de santé de la Pac, et notifiées par le ministre à Bruxelles, la Confédération a quelques motifs de satistaction, mais émet également de nombreuses critiques..
«Après des mois de discussions, les paysans savent aujourd’hui quels remèdes leurs seront appliqués dès 2010», observe-t-elle.
Elle «salue favorablement l’inflexion pour mieux prendre en compte l’élevage des animaux à l’herbe, avec valorisation des 50 premiers hectares - principe qu’elle a fortement défendu - ainsi que l’aide conséquente aux cultures protéagineuses».
Par contre, la Confédération paysanne s’étonne que l’aide au maintien de l’agriculture biologique «ne soit pas plafonnée par exploitation, ce qui, avec un budget plafonné, risque de nuire au soutien de projets d’installation paysans face à des conversions opportunistes».
Par ailleurs, le système assurantiel privé, financé en partie par l'Etat, est un «dispositif pervers», juge le syndicat. Compte tenu du budget alloué, il ne concernera «au mieux que 45% des surfaces en grandes cultures et moins encore en productions fruits et légumes et viticulture», estime-t-il.
«Le ministère n’a pas répondu à la question du sort réservé aux agriculteurs non assurés alors que parallèlement, le fond destiné aux calamités et qui s’adressait à tous est supprimé», poursuit-il.
Pour la Confédération paysanne, «le plus grave» est «l’orientation libérale de la réforme et l’abandon ou l’affaiblissement des outils publics de régulation des marchés (comme la fin des quotas laitiers) voulus par Marian Fisher Boel».
«Face aux crises dévastatrices que traversent de nombreux producteurs et filières, la Commission n’a qu’une réponse: restructurer, c'est-à-dire éliminer chaque jour un peu plus de paysans et d’entreprises en Europe», affirme-t-elle.
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