«2009 doit être une année décisive pour l’ensemble de la filière ovine par la concrétisation effective des engagements pris par les pouvoirs publics en faveur de ce secteur», ont insisté la Fédération nationale ovine (FNO) et l'interprofession (Interbev ovins), dans un communiqué.
Elles appellent à prendre des mesures de soutien en faveur de la production ovine. «Ces mesures devront s’inscrire dans la durée, notamment à travers des soutiens de la Pac plus équitables et mieux adaptés aux spécificités des éleveurs ovins dès 2010», demandent-elles.
«De même, les pouvoirs publics devront engager des mesures de soutien à la filière, notamment en réduisant les contraintes d’ordre sanitaire unilatéralement imposées à la France (cas des MRS notamment) et des mesures plus spécifiques d’amélioration des coproduits (peaux en particulier).» Les MRS sont les matériaux à risque spécifique désignés dans le cadre la lutte contre les EST (encéphalopathie spongiforme transmissible).
La FNO et Interbev ovins appellent aussi les parlementaires à «soutenir sans réserve les mesures proposées par le rapport du député Aylward voté au Parlement européen sur l’avenir du secteur ovin en Europe et à demander leur application par les autorités communautaires dès 2009». Ce rapport préconise, entre autres, d'augmenter les soutiens au secteur ovin dans le cadre de la Pac, d'améliorer la promotion des produits européens et d’introduire un l’étiquetage spécifique de l'origine de la viande. Il demandent également de rendre la formation des prix de la viande plus transparente.
«Malgré les atouts indéniables de l’élevage ovin, la survie de cette production et de ses partenaires est plus que jamais menacée en France et en Europe», alertent les organisations françaises. «Faute de revenu suffisant pour les éleveurs depuis de nombreuses années, le cheptel ovin ne cesse de reculer engendrant une pénurie sur le marché national et communautaire de viande d’agneau», soulignent-elles.
«La filière ovine assiste donc à une hémorragie de ses approvisionnements qui, si elle n’est pas rapidement stoppée, sera irrémédiable. Une baisse de 6% de la production de viande d’agneau et une hausse de 12% de l’abattage de brebis depuis le début de l’année 2008: le message est clair. A cette allure, si rien n’est fait, la filière ovine française n’existera plus demain», soulignent la FNO et Interbev ovins.