Alors que le cycle de Doha à l'OMC devait être le cycle du développement, ce thème semble «relégué aux oubliettes», écrit Gérard Renouard, président de l'Afdi (Agriculteurs français et développement international) dans une déclaration diffusée mercredi.
«La pensée unique qui renforce l’idée d’un ultralibéralisme source de bonheur pour tous grâce à des échanges sans bornes oublie qu’une grande partie de l’humanité ne joue pas dans la même cour que les autres!», explique-t-il.
«L’obsession à trouver les moyens de faire baisser les prix des matières premières alimentaires prive les paysans d’un revenu décent, fruit de leur travail, et des nombreux investissements liés à l’acte de production, analyse Gérard Renouard. Mettre en concurrence sans protection aux frontières, des productions de toute nature et ceci sans prendre en compte les écarts de productivité, revient à condamner à l’exode tous ceux à qui on ne donne pas le temps et les atouts du développement.»
Le président de l'Afdi suggère donc de «redonner du sens à la mondialisation» en élargissant la compétence en ''commerce'' de l'OMC «à une vraie volonté d’organiser les marchés entre les espaces régionaux du monde». «Il s’agit de créer des zones homogènes au plan de leur niveau de vie, de leur agriculture, de leurs performances économiques et de leur capacité à répondre aux critères du développement durable», précise-t-il.