Le système d'alerte permettant aux 27 pays de l'UE d'échanger rapidement des informations en cas de risque pour la santé dans la chaîne alimentaire a cumulé en 2007 environ 3.000 alertes diverses, dont beaucoup concernant des produits originaires de Chine et de Turquie.
«Ce système nous permet de prévenir les crises relatives à la sécurité alimentaire et de détecter les problèmes dès leur apparition, réduisant ainsi au minimum les éventuelles menaces pour la santé», a assuré mercredi Androulla Vassiliou, commissaire européenne en charge de la Santé.
Les risques les plus souvent signalés sont des micro-organismes potentiellement pathogènes, des corps étrangers (tels que des fragments de verre dans le yaourt), des métaux lourds (mercure dans le poisson) et des mycotoxines.
Bruxelles constate une certaine amélioration ces dernières années de la sécurité des pistaches iraniennes, connues pour contenir de l'aflatoxine, une substance hautement cancérigène. Elle souligne toutefois que la prévalence des alertes sur cette substance dans les pistaches turques.
La présence de mercure dans le poisson est en hausse, notamment chez les prédateurs comme l'espadon et le requin. Et le nombre d'alertes concernant la présence de pesticides à doublé en 2007 par rapport à l'année précédente.
En 2007, les alertes ont concerné dans 352 cas des produits alimentaires venant de Chine, soit 12% du total. «Des séries de contrôles sur des produits chinois ont révélé un grand progrès, mais nous avons encore un long chemin à parcourir», a souligné Mme Vassiliou.
Viennent ensuite les produits turcs (293 cas), américains (191), espagnols (177), iraniens (133), allemands (122), français (109) et thaïlandais (92).
L'équipe du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments des animaux (RASFF), basé à Bruxelles, assure un service 24 heures sur 24, pour garantir que des notifications sont envoyées si c'est nécessaire dans un court laps de temps.
En 2007, près d'un tiers concernaient des produits circulant déjà sur le marché européen et nécessitant donc une réaction rapide. Elles concernaient à 65% des produits fabriqués dans l'UE (plus la Norvège, le Liechtenstein et l'Islande).
Comme l'année précédente, les produits de la pêche (21%) ont cumulé le plus grand nombre de ces alertes déclenchées pour des produits en circulation, suivis par la viande et les produits carnés (13%), et par les fruits et légumes (12%).