Les dirigeants de l'Union européenne et du Mercosur ont constaté vendredi à Lima la persistance de leurs divergences sur le cycle de négociations de Doha à l'OMC, lors d'une réunion en marge du cinquième Sommet entre l'UE et l'Amérique latine.
Le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, et le ministre argentin des Affaires étrangères, Jorge Taiana, ont exprimé les points de vue respectifs de l'UE et du Mercosur, qui regroupe l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay.
«Il y a eu une longue explication de Peter Mandelson d'un côté et de Jorge Taiana de l'autre», a déclaré devant la presse la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, qui a également participé à cette réunion.
La commissaire européenne a reconnu la persistance de «différences sur la question du cycle de Doha», s'efforçant néanmoins de tirer un bilan positif de cette réunion.
«Tous ont indiqué à la fin que la réunion avait été bonne. Qu'ensuite il y ait eu des différences sur la question du cycle de Doha ne signifie pas que la négociation et que notre rencontre n'ont pas été bonnes», a-t-elle souligné.
A l'OMC, les pays en développement et les pays émergents, dont ceux du Mercosur, réclament une réduction des subventions et des barrières douanières agricoles de l'UE et des Etats-Unis tandis que les pays riches demandent aux pays émergents d'ouvrir leurs marchés industriels et des services.
Peu avant son arrivée à Lima, M. Mandelson avait indiqué que l'UE ne pourra conclure d'accord avec le Mercosur, avec qui elle négocie depuis des années un accord de libre-échange, «qu'une fois connu le résultat du cycle de Doha», qui pourrait connaître une nouvelle impulsion avant la fin de juin.