A la suite de la publication, mardi, de deux décrets pour transposer la directive européenne réglementant les cultures OGM commerciales et expérimentales, les réactions des différents syndicats agricoles ne se sont pas fait attendre.
Pour la Coordination rurale: «La directive pose plus de questions qu’elle n’en résout.» En effet, elle n’apporte pas de réponses aux agriculteurs qui se questionnent sur cette culture. «Comment doivent-ils faire la publicité de leurs cultures auprès de leurs voisins ? Qu’en est-il de leur propre responsabilité vis-à-vis des agressions possibles d’opposants aux OGM?» Le syndicat estime donc que la sagesse consiste à ne pas cultiver de maïs OGM en 2007.
La FNSEA, quant à elle, a toujours revendiqué la liberté pour les producteurs de cultiver ou non des OGM. Elle souhaite donc que les campagnes s’apaisent sur ce dossier. «Il ne faut pas laisser des groupes extrémistes isolés décider à la place des agriculteurs.» La FNSEA appelle par ailleurs les autorités sanitaires françaises et européennes à mettre en place une démarche d’évaluation des OGM harmonisée, transparente et rigoureuse.
De son côté, la Confédération paysanne estime qu’on a attendu la fin de la session parlementaire pour faire passer en force ces décrets, alors qu’un sondage montre que 86% des français ne veulent pas des OGM. «La partie n’est toutefois pas jouée car onze présidentiables sur douze veulent un moratoire», indique-t-on au syndicat.
Pour assurer la coexistence des cultures OGM et non OGM, Orama (Union des grandes cultures) recommande pour sa part une distance de 50 mètres. Elle tient également à rappeler que le maïs ne se croise avec aucune autre plante dans la nature.