Alors que le Conseil des ministres européens de l'Agriculture se réunit le 27 septembre pour examiner les propositions de la Commission européenne sur les autorisations de culture des OGM, l'AFBV (Association française des biotechnologies végétales) explique dans un communiqué paru jeudi qu'elle « n'y est pas opposée par principe mais constate que ces mesures conduiront à rendre plus difficile la coexistence des cultures génétiquement modifiées avec les cultures conventionnelles et/ou biologiques ».
« La mise en œuvre de la proposition de la Commission marquerait la fin du marché unique européen avec des répercussions fortes sur l'ensemble du marché de la semence et du grain, entraînant des règles de coexistence multiples, associées à des seuils de présence fortuite déclinés nationalement ou régionalement et une insécurité forte pour les opérateurs face à des marchés fragmentés. »
Selon l'AFBV, « les Etats membres qui, jusqu'à présent, devaient justifier leur demande d'interdiction sur des bases scientifiques, pourront dorénavant invoquer des « motifs autres que ceux fondés sur une évaluation scientifique des risques pour la santé et l'environnement ».
« L'évaluation des bénéfices et risques des OGM ne relèvera donc plus que du seul rapport de force politique et idéologique national ou local ! Elle décrédibilise également le travail scientifique d'évaluation que conduit l'Efsa(Agence européenne de sécurité des aliments) », estime l'association.
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