José Bové a annoncé, dimanche, le lancement du mouvement des semeurs volontaires, en marge de l'assemblée générale du collectif des faucheurs volontaires qui se déroulait du samedi au lundi à Grigny (Rhône).
«Nous avons décidé de lancer le mouvement des semeurs volontaires, afin d'élargir notre action, a déclaré José Bové. L'objectif est de dénoncer toutes les formes de privatisation du vivant, en permettant des échanges gratuits de semences.»
Actuellement, seules les semences ayant obtenu un certificat sont référencées dans le catalogue des semences et autorisées à la vente. Elles sont généralement fabriquées par des grands groupes, ce que les faucheurs volontaires veulent contrecarrer.
«Il ne s'agit pas d'un changement d'objectif», a insisté le leader altermondialiste. «S'il y a besoin de faucher, nous continuerons de faucher», a-t-il prévenu, rappelant son opposition à la loi sur les OGM. «On se bat depuis 11 ans contre les OGM parce qu'ils sont brevetés et qu'à travers ces brevets, les firmes essaient de privatiser le vivant», a-t-il expliqué.
Le mouvement des semeurs volontaires devrait connaître un temps fort le 28 octobre prochain à l'occasion de la 15e session du Comité international de bioéthique de l'Unesco à Paris.
«Nous appelons l'ensemble des organisations paysannes, de l'agriculture biologique et des mouvements environnementalistes à coordonner un contre-sommet pour la liberté des semences», a lancé François Dufour, membre du collectif des faucheurs volontaires de la Manche..