La publication par le gouvernement du registre national qui recense, par canton, le nombre et la surface des parcelles semées en maïs OGM a suscité plusieurs réactions d'opposition.
Le président du conseil régional des Pays de la Loire, Jacques Auxiette, a ainsi «dénoncé», jeudi dans un communiqué, «la mise en culture en plein champ de maïs OGM dans trois des départements de la Région».
Il s’agit de treize parcelles semées de maïs Mon 810 sur 39 hectares en Vendée, dans le Maine-et-Loire et la Mayenne.
Jacques Auxiette «s’étonne que soient poursuivies de telles expérimentations alors même que ne s’est pas encore tenu le fameux Grenelle de l’environnement annoncé par le président de la République et dont ce sujet devait être au cœur des débats».
«Le conseil régional réaffirme son opposition à la mise en culture d’OGM sur son territoire, conformément au vote d’octobre 2004, qui refusait les cultures de plein champ mais soutenait la recherche publique en milieu confiné», poursuit le communiqué.
En Midi-Pyrénées, la fédération des associations de protection de la nature et de l'environnement (Uminate) a renouvelé mercredi sa «demande d'un moratoire immédiat sur les OGM», après la publication du registre national. Sur les 20.000 ha de maïs OGM semés cette année en France, 14.000 ha sont dans cette région.
Dans un communiqué intitulé «Lorsque les pays européens interdisent le maïs OGM Mon 810 (ndlr: du semencier Monsanto), les Midi-Pyrénéens cohabitent avec 14.000 hectares de ce même maïs», l'Uminate demande en outre que «les services de l'Etat contrôlent scrupuleusement les règles imposées à ce type de cultures, notamment le stockage et la commercialisation».
Inter Bio Bretagne a quant à elle relevé que le registre indique trois parcelles de maïs en Bretagne, sur les cantons de Hédé (35), Redon (35) et Rochefort-en-Terre (Morbihan).
«Cette parution apparaît dans un contexte où de nombreux pans de la société s’expriment en défaveur des OGM (agriculteurs, élus, consommateurs…) sans que le gouvernement français ne mette en œuvre les moyens – notamment juridiques – permettant de respecter un choix qui apparaît de plus en plus fondamental dans notre société aujourd’hui, celui du "sans-OGM"», affirme l'association. «La profession Bio ne veut pas des OGM sur le territoire et dans les assiettes», ajoute-t-elle.