Le Comité de biosécurité du ministère de l'Agriculture chinois a accordé vendredi un certificat de sûreté à une variété de riz transgénique Bt, résistant aux ravageurs, le considérant ainsi sans risques. Elle pourrait être produite à grande échelle dans deux ou trois ans, selon les scientifiques chinois.
Greenpeace France a indiqué lundi, dans un communiqué sur son site internet, que «si le gouvernement chinois décidait de suivre cette recommandation, la Chine deviendrait le premier pays à cultiver commercialement du riz génétiquement modifié».
L'association écologiste demande à Pékin «de renoncer à cette culture commerciale de riz OGM sur son territoire».
«Une telle autorisation mettrait en péril l’alimentation de base de la Chine», qui se trouve être le premier producteur et consommateur mondial de riz, et «elle mettrait également en péril sa sécurité alimentaire, car la plupart des brevets des semences transgéniques sont détenus par des multinationales étrangères», estime Greenpeace.
L'ONG indique par ailleurs qu'elle «a déjà signalé à plusieurs reprises des cas de contamination du riz conventionnel par des essais de riz chinois et américain». Selon elle, «en 2005, des tests sur des échantillons de produits élaborés à base de riz vendus dans les magasins d’alimentation asiatique, dont Tang Frères en France, avaient révélé la présence de riz illégal dans leur composition».
Il y a dix jours, le Comité de biosécurité chinois avait déjà accordé un certificat de sécurité à une variété de maïs génétiquement modifiée – «phytase corn», supposée faciliter l'absorption de phosphore par l'animal.