Michel Barnier a lancé le 14 mars les rencontres «animal et société» au cours d'une conférence de presse. «Je suis très heureux que le président m'ait confié ce travail, a expliqué le ministre. J'ai souhaité qu'il ne s'agisse pas d'un rapport de plus, mais qu'il s'accompagne de solutions rapidement opérationnelles. Le dialogue sera ouvert, transparent, et sans tabou».
Selon la journaliste de ''Trente millions d'amis'' présente, c'est Brigitte Bardot, fervente combattante de la consommation de viande de cheval, qui aurait soufflé l'idée à l'oreille de Nicolas Sarkozy d'organiser ce Grenelle du bien-être animal.
Les trois groupes de travail devront rendre leur conclusions au président de la république avant le 30 juin 2008. la composition de ces groupes doit être rendue publique le 18 mars. Le 14 mars, le ministre n'a pas pu donner la liste complète des participants. Il a simplement pu préciser que les organisations professionnelles agricoles seraient conviées.
Le troisième groupe intitulé «animal, économie et territoires» est celui qui concerne directement le secteur agricole. Les sujets balayés seront larges depuis les animaux de rente jusqu'à ceux présents dans les parcs zoologiques. Ce groupe sera présidé par Jérôme Bignon, député de la Somme et président du conservatoire national du littoral. Il est aussi membre du Conseil national du développement durable.
A ceux qui redoutent que les associations de protection des animaux ne s'accaparent les débats et imposent leurs idées, Michel Barnier s'est voulu rassurant: «Il n'y a pas d'arrière-pensée derrière tout cela, a-t-il insisté. Je veux que tous ceux qui ont quelque chose à dire puissent s'exprimer. Il existe une réglementation européenne rigoureuse à mettre en oeuvre. Si elle peut être améliorée pour la rendre plus efficace, nous pourrons en parler. Peut-être conclura-t-on que la réglementation en élevage est suffisante et qu'il faut simplement du temps pour l'appliquer.»
Le premier groupe sera présidé par Jean-Louis Etienne, l'explorateur qui, sous le haut patronage du président de la République et avec le concours financier de Total, souhaite mesurer l'épaisseur de la banquise qui recouvre l'océan arctique depuis un dirigeable. Ce groupe planchera sur «le statut de l'animal».
C'est Jacques Pradel, ancien animateur de «Perdu de vue» sur TF1 et en charge d'une émission de radio sur Europe 1, qui s'occupera de «l'animal dans la ville». Il devra notamment «formuler des orientations pour une meilleure gestion des chiens et chats errants, des chats libres, des animaux présentant un risque, des pigeons dans les villes...