En dépit de la volatilité qui va de plus en plus régir les marchés des matières premières, la Commission européenne prédit des prix «significativement plus hauts pour les dix prochaines années».
Dans une étude qui balaie les perspectives pour les principales productions agricoles, Bruxelles estime qu’avec ces bons niveaux de prix, les stocks de graines devraient retrouver un niveau «normal» en deux ans. La production 2007-2008 espérée devrait être en nette augmentation.
Sur la scène du commerce mondial, l’Union européenne aura cependant fort à faire pour défendre ses parts de marché. Mis à part le blé, pour lequel elle bénéficiera toujours d’avantages compétitifs, le salut à l’exportation viendra plus des produits à valeur ajoutée dans d’autres secteurs comme celui du lait ou de la viande. Bruxelles prévoit par ailleurs une hausse des importations d’oléagineux.
Concernant le cas particulier du maïs et sa relation avec la filière éthanol, l’étude de la Commission pointe le risque de trop lier les investissements au prix du pétrole: «une voie qui pourrait être dangereuse pour les agriculteurs», estime-t-elle.
D’après l’étude, l’UE n’est pas en position de force dans ce secteur face à l’éthanol produit au Brésil à partir de canne à sucre et face à la manière avec laquelle les États-Unis concentrent leurs soutiens à la filière maïs.