Suite au comité «Equarrissage» de l’Office de l’élevage, qui s’est tenu le 15 mai dernier, le Syndicat National de l'Industrie des Viandes (Sniv) regrette que «le premier exercice post-réforme ''Bussereau'' se solde par un accroissement du déficit du SPE» (service public de l'équarissage), malgré une augmentation de la taxe d’abattage pour les bovins depuis le 17 juillet dernier.
«Cette situation est une preuve supplémentaire de l’inefficacité économique du dispositif mis en place en janvier 2004 et qui repose sur la séparation étanche des fonctions entre les bénéficiaires (les éleveurs), le gestionnaire (l’Etat) et les payeurs (les abattoirs)», dénonce le Sniv, qui critique vivement «ce montage économique pernicieux et peu transparent dont le déficit s’auto-alimente d’année en année».
Le syndicat interpelle la nouvelle ministre de l’Agriculture, Christine Lagarde, sur ce sujet, lui demandant de «considérer la situation économique très dégradée des entreprises d’abattage asphyxiées par cette charge fiscale injuste», avant toute nouvelle augmentation des taux de la taxe d’équarrissage.