Alors que la récolte des maïs avance, se pose la question de la gestion des résidus. Plusieurs objectifs agronomiques militent en faveur d'un broyage rapide, surtout dans les sols lourds, où le retour de la pluie peut gêner l'opération.
Le premier objectif est de réduire la pression parasitaire des ravageurs comme la pyrale et la sésamie. Selon l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM), un broyage fin suivi d'un enfouissement superficiel réduit de 70% les populations susceptibles d'hiverner. Le broyage et le déchaumage détruisent les chenilles en les exposant au froid et aux attaques de leurs prédateurs.
Les résidus de culture portent aussi des champignons comme le fusarium et d'autres maladies foliaires. Une décomposition rapide facilite leur élimination et réduit la pression les campagnes suivantes.
Le troisième objectif concerne les nitrates excédentaires. Selon l'AGPM, de 20 à 30 kg/ha peuvent ainsi être captés s'ils sont mélangés aux premiers centimètres de sol. Enfin, les résidus, qui peuvent représenter de 8 à 10 t/ha, augmentent la fertilité organique en produisant de 1.600 à 2.000 kg de matière organique, améliorent la stabilité structurale et contribuent à limiter l'érosion des sols.
Dans le cas d'une rotation de maïs et de blé, l'AGPM recommande un broyage fin suivi d'un labour, technique éprouvée qui élimine à la fois les parasites du maïs et ceux du blé à venir (fusariose). En rotation de maïs et de maïs, le labour n'est pas toujours indispensable, même s'il simplifie les choses. Un ou deux broyages fins et un déchaumage donnent aussi de bons résultats.