En réponse au communiqué diffusé la veille par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), demandant une hausse du prix du lait en 2010, la Fédération nationale de l'industrie laitière (Fnil) a affirmé vendredi que «le prix du lait doit revenir dans le marché. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas».
La FNPL estime que «le prix du lait doit augmenter en 2010, parce que la situation du marché mondial et européen se redresse depuis l’été». Elle demande aussi à la Commission de «maintenir les stocks (communautaires de beurre et de poudre, NDLR) hors du marché pour en assurer un redressement durable».
En face, les industriels argumentent sur un chiffre diffusé par la Commission européenne: 292 €/1.000 l, le prix du lait versé en France, en moyenne, de janvier à août 2009. Il «est [...] supérieur de 25% au prix payé en Allemagne, notre principal client et fournisseur [et] beaucoup plus élevé que dans tous les pays du nord de l’Europe avec qui nous sommes en concurrence».
La Fnil dresse un bilan inquiétant de la progression des importations françaises de lait de consommation, de crème, et d’emmental à à la fin de juillet, alors qu'à la fin de juin, «les exportations françaises des produits laitiers sont en chute de 18% en valeur. Cette situation ne peut pas perdurer sauf à causer des dommages irréversibles à l’ensemble de la filière».
Pour les industriels, il n'y a qu'une solution: «Que le prix du lait en France revienne au niveau de nos concurrents européens.» La FNPL annonce de son côté qu'elle reprendra les négociations avec les entreprises et fera valoir ses arguments ainsi que «la volonté des éleveurs de retrouver enfin un prix plus satisfaisant». Elle réitère sa demande aux pouvoirs publics d'apporter «des réponses immédiates pour soulager les trésoreries».
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