Comment les territoires ruraux peuvent-ils répondre aux défis posés à notre société en crise: alimentation, énergie, finance? Tel était le thème du débat proposé à l'occasion des dix-huitièmes assises de Sol et Civilisation qui se déroulaient, jeudi, à Paris.
«Le milieu rural est un bien public. Là où il n'y a plus de petits agriculteurs, il n'y a plus de vie. Penser la vie sans l'agriculture, c'est impensable. Je n'ai pas la fascination de l'urbanisation. Souvent, les politiques ne pensent qu'en termes urbains», a déclaré l'ancien président de la Commission européenne, Jacques Delors.
«Le travail politique est d'expliquer l'importance du milieu rural et la place centrale qu'y occupe l'agriculture. Les agriculteurs sont producteurs, gardiens et dépositaires de l'histoire des territoires sur lesquels ils vivent», a-t-il ajouté.
Pour Philippe Vasseur, invité en qualité de grand témoin, «l'avenir du monde rural se trouve dans l'innovation en matière agricole et dans le développement durable. Il suffit de voir les espoirs de débouchés que laisse entrevoir la chimie du végétal. Les territoires ruraux peuvent aussi servir de modèle pour leur mode d'organisation».
«Le rural, c'est un territoire, un projet et une démarche participative. Des solidarités sont à développer», a conclu l'ancien ministre de l'Agriculture.