Lactalis a été débouté, mercredi, de sa demande de condamnation de la Confédération paysanne, qui avait bloqué une usine laitière de la Loire en août 2009.
Dans son jugement, le tribunal de grande instance de Saint-Etienne déboute la société Lactalis « de l'ensemble de ses demandes » et « la condamne à payer à la Confédération paysanne de la Loire et à Philippe Marquet (son secrétaire général de l'époque, ndlr) la somme globale de 1.500 euros » au titre des frais de justice.
Les magistrats ont certes estimé que le blocage de l'usine d'Andrézieux-Bouthéon (Loire), le 17 août 2009, était démontré, mais n'ont pas retenu de faute à l'encontre de la Confédération paysanne, soulignant qu'aucune dégradation ou destruction n'avait été à déplorer.
Lactalis réclamait 14.000 euros de dommages et intérêts correspondants aux salaires versés au personnel qui n'avait pas pu travailler du fait de la présence d'une soixantaine d'agriculteurs à l'entrée du site, sur fond de conflit sur le prix du lait.
Dans un communiqué posté sur son site internet, la Confédération paysanne évoque une « grande victoire judiciaire [qui] est une étape pour contraindre les laiteries à payer aux paysans un prix rémunérateur ».