Les autorités japonaises ont ordonné mardi 30 décembre l'abattage de 37 000 poulets après la confirmation d'un troisième foyer de grippe aviaire en moins d'un mois, tandis que Hong Kong a décidé d'interdire les importations de la région affectée.
Des tests génétiques ont confirmé la présence d'une souche H5 du virus dans une ferme de la préfecture de Yamaguchi, dans le sud-ouest de l'île principale de Honshu, dont le propriétaire avait signalé lundi soir le décès soudain d'une vingtaine de volailles, selon le ministère de l'Agriculture.
L'abattage des bêtes concernées a commencé mardi matin, et un périmètre sanitaire de 10 km a été établi autour de l'exploitation contaminée, avec interdiction de transporter des poulets en dehors de cette zone.
Trois exploitations contaminées depuis mi-décembre
Des mesures similaires avaient été prises lundi à Miyazaki (île méridionale de Kyushu), où un autre foyer a été détecté et 42 000 poulets tués. Un précédent cas avait été découvert à la mi-décembre à 100 km de là, dans la même préfecture, pour la première fois depuis avril (4 000 poulets abattus).
« Nous continuerons à prendre toutes les mesures nécessaires si d'autres foyers étaient confirmés », a assuré mardi le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, à l'occasion d'une réunion ministérielle convoquée sur le sujet.
Les autorités nippones mettent régulièrement en garde les éleveurs contre les risques d'infection, rappelant la présence persistante de la maladie en Asie.
Hong-Kong interdit les importations du Yamaguchi
Aussitôt après l'annonce de ce nouveau foyer, les autorités hongkongaises ont annoncé l'interdiction des importations de viande de volaille et produits dérivés de la préfecture de Yamaguchi.
Plus de 4 600 tonnes de poulet ont été importées du Japon entre janvier et octobre 2014, ainsi que 17,7 millions d'oeufs, selon le Centre de protection sanitaire.
L'ancienne colonie britannique a relevé dimanche son niveau d'alerte à la grippe aviaire à la suite de l'hospitalisation d'une femme dans un état critique.
La souche H5N1 a fait plus de 400 morts, surtout en Asie du sud-est, depuis son apparition en 2003. Une nouvelle souche, H7N9, a tué plus de 170 personnes depuis son apparition en 2013.