« Le virus H5N1 est probablement responsable » du cas de grippe aviaire découvert dans un élevage d’oies en Hongrie, a indiqué vendredi le porte-parole du commissaire européen à la Santé Markos Kyprianou. Des échantillons ont été envoyés au laboratoire de référence de l’Union européenne (UE) à Weybridge (Grande-Bretagne) pour le « confirmer », mais « tous les tests menés par les autorités hongroises jusqu’ici indiquent qu’il s’agit du virus hautement pathogène H5N1 », a précisé la Commission. Il s’agirait alors du premier cas de H5N1 dans l’UE depuis le mois d’août dernier. L’origine du virus n’est pour l’instant pas déterminée mais « les oiseaux sauvages sont considérés comme une forte possibilité », a ajouté Bruxelles.
Dès la confirmation mercredi d’un cas de H5 hautement pathogène, les plus de 3 000 oies de l’élevage infecté ont été abattues pour empêcher la propagation du virus. Les autorités hongroises ont également mis en place les mesures prévues par les experts de l’UE en 2006, à savoir une zone de protection dans un rayon de 3 km autour de l’exploitation touchée et une zone de surveillance dans un rayon de 10 km. Dans la zone de protection, les volailles doivent rester enfermées et tout déplacement leur est interdit, sauf vers l’abattoir. Ces mesures ont été approuvées par les experts de l’UE réunis vendredi matin. Lors de cette réunion, la Commission a rappelé aux États membres « l’importance de continuer à appliquer les mesures de surveillance et de biosécurité pour minimiser le plus possible les risques ».
La Slovaquie voisine a déclaré l’état d’alerte, a annoncé le ministère de l’agriculture vendredi. La Russie a quant à elle interdit les importations de volailles et d’œufs en provenance de Hongrie.
Entre la fin 2005 et l’été 2006, 13 pays de l’UE et la Roumanie (qui n’était pas encore membre) avaient eu à déplorer des cas de virus H5N1 sur leur territoire, le plus souvent sur des oiseaux sauvages mais aussi sur quelques volailles. D’autres pays, sans être directement touchés, avaient tout de même vu leur marché de la volaille chuter, et l’UE avait approuvé des aides communautaires pour soutenir le secteur avicole.