Le nouveau ministre de l'Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables, Jean Louis Borloo, a présenté vendredi les grandes lignes de sa politique, en compagnie de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie. «On veut être le ministère du passage à l’acte» en matière d’environnement, a promis Jean Louis Borloo.
Dans sa présentation, il s’est longuement attardé sur la problématique du réchauffement climatique. «Ce qui se joue, c’est la vie et la façon de vivre de nos enfants, a-t-il commenté. Ce sujet majeur se joue dans un espace temps extrêmement réduit, limité. S’il y a urgence, c’est que nous sommes déjà en train de subir.»
Les deux ministres ont donné quelques indications quant à l’organisation du prochain Grenelle de l’environnement, dont le point d’orgue devrait être en octobre un plan d’action de 20 à 30 mesures concrètes. Nathalie Kosiusko-Morizet a évoqué notamment des «mesures fiscales» et «normatives».
En amont, des propositions vont être élaborés au sein de six groupes de travail qui vont se réunir durant tout l’été: lutte contre le changement climatique, préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, instauration d’un environnement respectueux de la santé, adoption de modes de production et de consommation durables, construction d’une démocratie écologique, promotion de modes de développement écologiques favorables à la compétitivité et à l’emploi. Une phase de consultation des citoyens devrait avoir lieu en septembre, notamment par internet.
Interrogé sur la condamnation de la France à propos des nitrates, Jean-Louis Borloo a renvoyé la balle vers le ministre de l’Agriculture qui «pilote» ce dossier, tout en jouant l’apaisement à l’égard du monde agricole. «On peut être un ministère de réconciliation nationale, a-t-il dit, souhaitant qu’on sorte «des guerres de citadelles», tout en prônant une nouvelle façon de faire. «On est ensemble et on travaille ensemble. On ne montre pas du doigt» a-t-il lancé, en spécifiant tout de même que son ministère était un ministère «d’Etat» et que cela avait une signification.