Gaec et Sociétés, réuni en congrès les 28 et 29 juin dans le Jura, a insisté sur ses attentes en matière de révision des critères de reconnaissance des Gaec. Les congressistes apprécieraient en particulier que la pluriactivité tout comme la prise de participation dans d'autres formes sociétaires (société civile laitière) leur soient autorisées.
Autre sujet de revendication: le traitement à géométrie variable de la transparence. Reconnue pour les ICHN ou la modulation, retoquée pour l'application de loi sur l'eau. «Nous demandons la transparence totale. Chaque associé doit être reconnu à part entière et nous refusons la limitation à trois exploitations qui n'a plus lieu d'être», a affirmé Hubert Beaudot, président de Gaec et Sociétés.
Patrick Gervaiseau, responsable du bureau des statuts et des structures au ministère de l'Agriculture, a été sensible aux premiers arguments. En revanche, la fin de la limitation à trois exploitations tout comme la fin de la référence aux exploitations regroupées dans la reconnaissance des associés n'a pas obtenu son assentiment.
Légitimé par la remise en service des comités départementaux et nationaux d'agrément des Gaec, reconnus par loi d'orientation de 2006, Gaec et Sociétés veut gagner en visibilité. Hubert Beaudot a expliqué qu'il leur faut réaffirmer l'identité, la légitimité et l'utilité de l'agriculture de groupe.
Une utilité que semble attester les chiffres: les sociétés agricoles gagnent 2.600 associés entre 2005 et 2006. Mais dans la distribution, si les EARL tirent leur épingle du jeu avec 1.070 associés en plus, les Gaec en perdent 1.200.
Sujet de satisfaction pour les congressistes: les Gaec entre tiers représentent un tiers des créations alors que les traditionnels Gaec père-fils baissent doucement vers 40%.