La Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) appelle le gouvernement «à des mesures de fond, structurelles» pour en finir avec les crises récurrentes qui touchent la filière, dans une lettre aux députés et préfets.
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a annoncé le 6 août un «plan immédiat et ciblé» de 15 millions d'euros pour aider les producteurs de fruits et légumes, confrontés à une baisse des prix de vente et donc de leurs revenus.
Dans un deuxième temps, la question de la compétitivité de la filière «fruits et légumes» sera à l'ordre du jour d'une table ronde le 22 septembre, a promis le ministre.
«Un énième plan de soutien a été annoncé mais celui-ci ne permettra pas aux plus fragiles de passer le cap», estime la FNPF dans sa lettre aux députés et préfets.
«Au-delà de la nécessité d'un plan adapté à la crise exceptionnelle qui sévit, nous avons besoin de mesures de fond, structurelles», ajoute la FNPF qui demande que le gouvernement «assume ses responsabilités».
La chute des prix qui touche plusieurs fruits d'été empêche de couvrir les coûts de production, souligne la FNPF. Le syndicat cite l'exemple d'un kilogramme de pêches payé au producteur à peine 1 euro alors que son prix de revient moyen est de 1,35 euro.
«Comment se battre à armes égales quand en Espagne, par exemple, l'heure de main d'oeuvre saisonnière coûte 7 euros, alors qu'elle est de 13 euros en France? Que les pratiques sociales et environnementales notamment phytosanitaires sont moindres?», s'interrogent les producteurs.
La FNPF souligne par ailleurs que «40% des producteurs de fruits ont disparu en 10 ans et que le renouvellement est très faible».