La Coordination rurale a souhaité rappeler, lundi dans un communiqué, «pourquoi elle défend le coefficient multiplicateur avec conviction alors que celui-ci vient d’être qualifié de ''farce et attrape'' par le représentant de la grande distribution».
Le syndicat estime que le coefficient multiplicateur «peut utilement contribuer à restaurer l'éthique commerciale, pervertie par l'hyperconcentration de la distribution, et à rendre au commerçant son rôle de lien entre producteur et consommateur».
«Le coefficient multiplicateur maximum est doublement bénéfique pour les producteurs, car il décourage la course aux bas prix et pour les consommateurs, car il limite les marges, donc les prix à la consommation», poursuit la Coordination rurale.
Le syndicat affirme que «le cours de la salade est aujourd’hui inférieur à son coût de revient et que le prix payé par le consommateur en grande distribution est jusqu’à 10 fois celui payé au producteur. Il est impossible de justifier une telle différence».
Par ailleurs, la Coordination rurale demande « une nouvelle fois aux pouvoirs publics de participer activement à Interfel en temps que membre de l’interprofession, afin de mettre en œuvre une réelle pluralité syndicale dans ces organismes ».
Le ministre de l'Agriculture avait affirmé le 22 février, «ou les grandes surfaces sont capables de proposer un prix correct aux producteurs, ou je mettrai en œuvre le coefficient multiplicateur dès la semaine prochaine». Jérôme Bédier, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), s’est dit «choqué» par ce discours. Le président d'Interfel, Gilles Vignaud, a estimé que «la mise en place du coefficient multiplicateur est une réponse inadaptée».