L'Union européenne (UE) doit encore lever ses barrières douanières, notamment pour le commerce agricole et agroalimentaire, a estimé lundi l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans un rapport. Elle fait la même recommandation pour le secteur des services.
Les ''27'' doivent aller plus loin dans leurs réformes structurelles pour libéraliser leur économie afin de soutenir la reprise, principalement portée par les investissements privés et les exportations depuis 2004, a averti l'OMC.
Dans son rapport d'Examen périodique de la politique commerciale de l'UE qui doit être discuté par les 150 Etats membres jusqu'à mercredi, l'OMC salue les efforts de l'UE pour s'ouvrir progressivement au commerce international mais a critiqué des obstacles «substantiels» dans «des secteurs peu nombreux mais importants».
En matière agricole, la mise en oeuvre de la réforme de 2003 de la Pac, «principalement en découplant les paiements de la production (...) expose davantage les agriculteurs aux signaux du marché mondial», se félicite l'OMC.
Cependant, «la réduction/élimination des subventions à l'exportation et des taxations sur les importations agricoles bénéficierait aux consommateurs européens, améliorerait l'allocation des ressources et contribuerait de manière significative à l'économie mondiale», ajoute le rapport.
L'UE reste «le premier exportateur et importateur mondial de services commerciaux» qui forment «la colonne vertébrale» de l'économie de l'Union, selon le rapport.
Les services contribuent pour plus de 77% du PIB et de l'emploi de l'UE, contre seulement 2% pour l'agriculture, relève l'OMC.
«Toutefois, des obstacles importants au commerce des services subsistent tant à l'intérieur des CE que vis-à-vis des pays tiers», regrette l'OMC.
«Il s'agit notamment des monopoles et des différences de réglementation entre les Etats membres», analyse l'organisation pour qui, si les 27 mettaient fin à «ces distorsions, cela stimulerait la compétitivité générale de leur économie».