Pour protester contre les importations de fraises d’Espagne, le Modef a manifesté devant la préfecture du Lot-et-Garonne, département qui représente 40 à 45 % de la collecte nationale, en renversant symboliquement une vingtaine de caisses de fraises espagnoles.
« Alors que nous arrivons en pleine production pour les fraises de printemps, la grande distribution importe massivement d’Espagne 400 t de fraises par jour pour faire pression sur les prix », explique Raymon Girardi, président du Modef. Le syndicat demande au ministre de l’Agriculture d’intervenir auprès des centrales d’achat pour leur demander de privilégier la production nationale et de « freiner, voire stopper ces importations ».
Le prix des fraises se situe actuellement 1 à 1,5 euro par kilo sous le cours de l’an dernier, en Guariguette comme en rondes. « Le chiffre d’affaires va se faire dans les trois semaines à venir. Si les cours s’effondrent ce sera la catastrophe », prévient Raymond Girardi.
La situation est d’autant plus tendue que « les producteurs de fraises sont les mêmes que les producteurs de salades qui ont subi une grave crise durant l’hiver », selon le Modef.
Le syndicat prévient que si rien n’était fait, « ce ne sera plus quelques caisses, mais des dizaines de palettes » qui pourraient se retrouver déversées devant les centrales d’achat.
