«La voie professionnelle a des spécificités éducatives fortes. Son originalité et ses résultats sont insuffisamment valorisés», estiment les MFR (Maisons familiales rurales). Dans un communiqué du 26 novembre, elles s’étonnent du «faible nombre de réactions» provoquées par un rapport du Haut-Conseil de l’éducation (HCE) sur l’enseignement professionnel: «La réalité de toute la voie professionnelle n’est pas prise en compte. Le rapport est centré sur l’enseignement professionnel du second degré. Or, la voie professionnelle est plus large.»
Les MFR rappelle que l’enseignement professionnel comprend «703.090 élèves de CAP, BEP, Bac pro et 151.865 élèves de l’enseignement agricole auxquels doivent être ajoutés les 234.164 élèves des sections de techniciens supérieurs (BTS), les 117.344 étudiants inscrits en DUT, les 427.000 apprentis, soit au moins 1.633.463 élèves. Ce total pourrait être majoré par les étudiants inscrits en licence professionnelle et en formation d’ingénieur, soit une cohorte annuelle potentielle de plus de 2 millions d’élèves, apprentis ou étudiants» (chiffres de 2008).
Les Maisons familiales rurales organiseront les 26 et 27 janvier 2010 deux journées d’étude à la Cité des sciences à Paris sur le thème «Questionnons l’alternance». L'occasion pour elles de chercher «comment favoriser l’approche pluridisciplinaire, comment encourager le pilotage local et comment développer des parcours promotionnels du CAP jusqu’à la licence professionnelle et la mixité des statuts (scolaire, apprenti, étudiant). Bref, comment renforcer les caractéristiques d’une voie professionnelle innovante qui prépare à la relève des chefs d’entreprise, aux évolutions des métiers et qui tient compte des innovations technologiques».