Sur la partie nord du territoire, la moisson de blé tendre se termine tant bien que mal. Mais l’inquiétude est toujours de mise en Bretagne et en Basse-Normandie où il reste encore une bonne partie de la sole à collecter. Les poids spécifiques déçoivent beaucoup. Un peu partout, ils ont souffert des pluies et les derniers lots sont souvent sous les 70 kg/hl.
Quant aux rendements, les écarts varient de – 5 à – 20 % par rapport à une année normale (voir tableau). C’est le nombre de grains qui a été le plus affecté notamment par défaut de fertilité des épis. Sont venus s’y ajouter de la rouille brune, de la fusariose et des cas de jaunisse nanisante, notamment quand la protection n’était pas suffisante. Il arrive par endroit que les teneurs en mycotoxines soient au-dessus de la norme.
En contrepartie, les taux de protéines sont plutôt bons. Les temps de chute de Hagberg sont finalement moins mauvais que prévu. La plupart dépasse 220 s malgré une grande hétérogénéité et certains lots en-dessous de la norme.
En orge de printemps, les pluies retardent certains chantiers. Les premières données quantitatives et qualitatives sont décevantes pour les mêmes raisons climatiques qu’en blé. Les semis précoces sortent cependant leur épingle du jeu face aux semis de mars qui ont subi de plein fouet la sécheresse d’avril. Les rendements sont très décevants par rapport à une année normale (en moyenne – 20%).
Les calibrages sont corrects et les taux de protéines hétérogènes dont certains au-dessus de 12 % (Champagne-Ardenne, Bourgogne, Nord-Pas-de-Calais). Dans le Nord-Ouest, la variété Sébastian semble mieux s’en sortir que Scarlett en terme de qualité.
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