Le premier ministre, François Fillon, s'est rendu tôt jeudi matin au Salon international de l'agriculture, où il a assisté à la traite des vaches, pour «soutenir un secteur qui souffre».
«L'agriculture est un secteur plein d'avenir, beaucoup moins délocalisable que d'autres», mais «c'est un secteur qui souffre dans une conjoncture internationale très chaotique», a déclaré le Premier ministre.
Concernant l'augmentation des prix à la consommation, M. Fillon a estimé que «les agriculteurs non plus ne comprennent pas l'augmentation des prix parce que les leurs n'augmentent pas non plus».
«C'est pour cela qu'on veut savoir ce qui se passe, voir s'il y a des abus», a-t-il poursuivi en référence aux opérations de vérification des prix lancées mardi par la répression des fraudes.
A propos d'ententes possibles entre fabricants pour faire monter les prix, le premier ministre a assuré ignorer «si elles se multiplient». «On va le voir», a-t-il ajouté réaffirmant sa volonté de «stimuler» la concurrence.
M. Fillon, à l'allure d'un «gentleman farmer» dans un costume en tweed caramel, a évité la cohue pour cette première partie de sa visite. Arrivé vers 07h30, une heure et demie avant l'ouverture des portes au public, il a assisté à la traite des vaches et à leur lavage.
Il s'est arrêté de manière improvisée sur plusieurs stands d'éleveurs de bovins, de porcs et de moutons. Le chef du gouvernement a également pris le temps de déguster charcuterie et fromages de Savoie, accompagnés d'un verre de vin blanc et au son de l'accordéon.
Avant de repartir peu avant 09h00, il a pris son petit-déjeuner avec des représentants du monde agricole dont Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA.