Les représentants de l'enseignement agricole privé et public ont boycotté le Conseil national de l'enseignement agricole (CNEA) qui devait se tenir le 7 novembre 2011, pour dénoncer « l'absence d'ambition de moyens » conféré par le budget de 2012.
En cause : le projet de suppressions de 280 postes en équivalent temps plein, dont 112 dans l'enseignement privé, annoncées par le ministère de l'Agriculture et justifiée par la réforme du bac professionnel. Pour le Snetap FSU, syndicat majoritaire du public, « la rénovation de la voie professionnelle n'avait qu'un objectif budgétaire ; la pseudoréforme pédagogique n'était qu'un leurre ».
« Loin de réduire le déficit déjà constaté, la suppression proposée le conforte, rendant désormais impossible le bon fonctionnement administratif des établissements, dégradant les conditions de travail des personnels et flouant la qualité de l'encadrement éducatif des jeunes », s'alarme de son côté le Cneap (Conseil national de l'enseignement agricole privé).
Pour ce dernier, « la politique de réduction d'emplois au ministère de l'Agriculture dépasse les objectifs fixés par la révision générale des politiques publiques (RGPP) de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Selon les statistiques officielles, le ministère de l'Agriculture est le second derrière celui de la Défense dans l'effort fait de destruction d'emplois : 73 %. A titre de comparaison, le taux du ministère de l'Education nationale est de 42 %, inférieur à la norme fixée, selon les chiffres du rapport du député Carrez en juin dernier ».