La Fédération nationale des producteurs de légumes (FNPL) a fait le point sur l'ensemble des outils mis en place en matière d'aide à la gestion des ressources humaines sur les exploitations maraîchères, mardi lors d'une conférence de presse.
«Nos actions s'organisent autour d'une double problématique, lutter contre l'exclusion et résoudre le déficit de main-d'oeuvre en maraîchage», explique Claire Laget, en charge des ressources humaines et de l'insertion à la FNPL.
La fédération et ses partenaires ont créé une batterie d'outils pour répondre aux besoins des employeurs au quotidien.
C'est par exemple la diffusion d'un livret de communication sur l'accueil des salariés en entreprise. Ce document rappelle les règles importantes à expliquer aux personnes travaillant sur l'exploitation (sécurité, hygiène, droits, etc.). «Je le lis toujours avec le salarié au moment de son embauche, explique Martine Milan, productrice. Quelqu'un qui est bien accueilli va vouloir rester travailler dans l'entreprise.» Ce document remplit ainsi le triple objectif d'information, d'insertion et de fidélisation.
Ce sont aussi des outils de formation destinés aux employeurs, comme un DVD invitant à la réflexion sur les problèmes rencontrés dans la gestion des salariés, un document d'autodiagnostic permettant de prendre conscience des efforts à fournir dans ce domaine, ou des documents explicatifs sur le recrutement de personnels.
La FNPL veut en outre engager les producteurs sur la qualité de l'accueil des salariés, leur formation et leur environnement de travail en proposant une «charte de l'employeur».
«Ces outils sont adaptés aux besoins des professionnels car ils sont conçus avec eux», précise Claire Laget.
Claude Tremelat, producteur des Bouches-du-Rhône, a ensuite présenté à l'assemblée le réseau des entreprises d'insertion, «outil fort et ancien de la FNPL». Ces entreprises conventionnées par l'Etat ont pour objectif d'intégrer et de former des personnes en difficulté. Celles-ci viennent travailler plusieurs mois (24 au maximum) sur l'exploitation et ressortent avec une qualification leur permettant de retrouver plus facilement un emploi.
«Il faut attirer le plus de gens possible vers l'agriculture, y compris les personnes mises en marge de la société, expose Claude Tremelat. Les entreprises d'insertion génèrent de l'échange et de la dynamique sur le territoire».
M.Guyomard, le représentant du cabinet de Martin Hirsch, haut commissaire aux Solidarités actives, était présent pour assurer la fédération du soutien du gouvernement dans sa démarche. «Le travail de la FNPL auprès des personnes en difficulté s'intègre pleinement aux enjeux du Grenelle de l'insertion mis en place par Martin Hirsch», a-t-il déclaré.
