L'Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev) demande « expressément, dans un courrier adressé au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, l'annulation de l'écotaxe sur les poids-lourds afin de garantir la survie des filières du bétail et de la viande », rapporte un communiqué du 18 septembre 2013.
Selon Interbev, « l'annonce du second report du déploiement de ce dispositif démontre l'ampleur des difficultés rencontrées par le gouvernement à mettre en place une telle mesure sur le territoire : les professionnels de la filière ne sont ni matériellement, ni économiquement prêts à subir cette nouvelle réglementation ».
« En effet, chaque maillon de la chaîne, des éleveurs aux distributeurs, sera impacté et subira cette taxe supplémentaire alors même que ces derniers ne disposent d'aucune alternative autre que le réseau routier pour le transport de leurs marchandises ou de leurs animaux... »
« Face à ce décalage majeur entre la vocation de l'écotaxe sur les poids-lourds et la réalité du terrain, et au vu de la situation particulièrement préoccupante dans laquelle se trouve aujourd'hui confrontée la filière du bétail et de la viande, Interbev ne peut envisager qu'une telle mesure soit maintenue. »
« A l'heure où le président de la République a fixé comme priorité l'amélioration de la compétitivité de nos entreprises et la relance de la production de viande en France, cette mesure serait en contradiction totale avec les ambitions partagées, pour notre secteur, du gouvernement et des professionnels de notre filière. C'est pourquoi l'interprofession que je représente demande dès aujourd'hui la suppression définitive de cette nouvelle taxe sur le transport », déclare Dominique Langlois, président d'Interbev, cité dans le communiqué.
L'écotaxe doit être prélevée sur les poids-lourds circulant sur les routes françaises. Elle a été inscrite en 2009 dans la loi Grenelle 1. Devant entrer en application au 1er octobre 2013, elle a été reportée au 1er janvier 2014.