La Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) demande une meilleure prise en compte de la saisonnalité agricole dans la réglementation.
Après un automne et un hiver très pluvieux, les fenêtres de temps laissées par le climat pour les travaux printaniers sont réduites. « Beaucoup d'entrepreneurs sont bloqués par le régime de demande de dérogation à l'horaire légal de travail qui ignore la météo et les caprices de la nature. Pourtant, sur le terrain, le travail est là et nos clients attendent », regrette Gérard Napias, président de la FNEDT.
Depuis 2009, les dossiers de demandes de dérogations ne sont plus collectifs. Désormais, chaque entrepreneur de travaux agricoles doit faire sa propre demande de dérogation et présenter un dossier administratif conséquent : matériel, climat pluvieux, manque de main d'œuvre, embauches sans résultat...
Sylvie Thuriaud, assistante administrative dans une entreprise de travaux agricoles (ETA) du Morbihan, s'interroge : « La législation n'est pas adaptée aux réalités de notre métier. Comment légiférer alors même que le climat n'est pas contrôlable ? »
Selon la FNEDT, les limitations horaires imposées par la réglementation ne permettent pas de répondre aux besoins des clients agriculteurs lorsque la météo est clémente.
Pour Sylvie Thuriaud, « il devient obligatoire d'adapter la réglementation pour que l'équilibre économique de nos entreprises soit préservé ».
L'autre solution pour répondre aux besoins des clients serait le recrutement. Mais, dans ce secteur d'activités, les candidats sont trop peu nombreux, malgré la hausse du chômage...