Mardi 26 mai, une centaine de personnes a participé, au Muséum de Toulouse (Haute-Garonne) au premier débat public sur « Les pesticides et le vivant ». Organisée et animée par le groupe de travail de l'information de la Charte d'engagement pour l'action en commun du plan Ecophyto dans le Midi-Pyrénées, cette rencontre avait pour objectif de dialoguer avec les Toulousains. Le thème est délicat, voire sujet à polémique.
Or, les échanges, fort intéressants, documentés et constructifs, sont restés courtois et mesurés. La force des intervenants, applaudis par la salle : leur pluralisme. Aux côtés de la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Draaf), agriculteurs, chercheurs, fabricants de pesticides, membres d'associations environnementales étaient présents pour apporter leur éclairage.
Certains participants ont été invités à rejoindre le groupe de travail
Dans la salle, les interventions n'ont pas tardé à fuser, après la présentation du sujet par Marie Weis d'AgroParisTech, « facilitatrice des échanges » avec Bruno Lion, directeur adjoint de la Draaf. Certaines pour vanter les mérites de techniques de productions sans produits chimiques (bio, en biodynamie ou avec des produits naturels comme la prêle et l'ortie). D'autres pour apporter des témoignages de terrain, comme cette agricultrice qui aurait dû cultiver un tiers de ses terres arables en orties, si elle avait voulu utiliser la technique du purin d'ortie. Ou encore ce jeune agriculteur qui est passé au bio et dont les clients se plaignaient de la petite taille de ses pommes de terre, pas assez rondes.
A la fin de la séance, certains participants ont été invités à rejoindre le groupe de travail afin d'apporter leur contribution pour faire avancer le sujet. Chargés de « construire un système d'information sur les pesticides dans le Midi-Pyrénées accessible à l'ensemble des acteurs », les intervenants ont promis d'organiser « une tournée » de rencontres dans la région. Ils distribueront aussi bientôt les fiches explicatives sur les résidus des phytos dans l'eau, l'air, le sol... qu'ils ont réalisées au cours de séances de travail en commun et un site internet sera mis en ligne sur le sujet.