Une trentaine de producteurs, emmenés par le collectif « Non aux CVO », a manifesté lundi 24 janvier devant le siège de l'interprofession des vins de Loire à Tours.
C'est une action inédite pour cette association, qui se dénomme également collectif de défense des victimes des corporations ou corps intermédiaires.
C'était la première fois que des vignerons du Muscadet, d'Anjou-Saumur ou de Touraine interpellaient publiquement Interloire, sur la liberté d'adhérer à l'interprofession et de payer les CVO, les deux grands chevaux de bataille du collectif.
Cette association présidée par Marie-Ange Hégron, viticultrice en muscadet, vise le système interprofessionnel dans son ensemble. Elle juge que les CVO sont illégales du point de vue communautaire, car contraires à la liberté d'adhérer à un syndicat ou à une association.
Au plan national, les refus de paiement des CVO sont généralement condamnés par les tribunaux.
Reçus par Jean-Martin Dutour, nouveau président d'Interloire, les manifestants ont indiqué qu'ils en appelaient à la Cour européenne des droits de l'homme. Jean-Martin Dutour a défendu les interprofessions en général et Interloire en particulier, insistant sur sa « transparence » et rappelant que « ce sont des professionnels qui y siègent ».
Au final, chacun est resté sur ses positions.