«On va vous proposer dans quelques jours un plan d'urgence», a-t-il dit à des représentants du monde agricole qui lui faisaient part de leurs fortes attentes face à la crise qui frappe beaucoup de filières de production.
Il a précisé que ce serait le chef de l'Etat qui présenterait ce plan. «Ce sera un plan massif», a poursuivi François Fillon.
«Ce sera un plan [...] qui permettra d'aider ceux qui sont en difficulté en prenant en charge les cotisations, en prenant en charge les intérêts d'emprunt», a poursuivi le Premier ministre.
«Ce sera aussi un plan tourné vers l'avenir, un plan qui montre que le gouvernement croit en sa filière agricole avec des dispositifs qui permettront d'aider à sa modernisation», a-t-il déclaré, promettant que ce ne seront pas «des rustines pour simplement passer des moments difficiles.»
«C'est un plan, au fond, qui sera aussi important, aussi stratégique que celui qu'on vient de décider pour les petites et moyennes entreprises (PME) avec un certain nombre de mesures qui en seront proches», a argué le chef du gouvernement.
Nicolas Sarkozy avait détaillé le 5 octobre 2009 un plan de 2 milliards d'euros à destination des PME, visant notamment à consolider leurs fonds propres.
«Le président de la République l'annoncera dans quelques jours et vous verrez que sur beaucoup de sujets, vos préoccupations seront prises en compte», a affirmé François Fillon aux agriculteurs.
Comme ces derniers évoquaient le plan bancaire (à l'automne de 2008, avec une première tranche de 10,5 milliards d'euros, NDLR), il s'est exclamé: «Ne prenez pas comme exemple le plan de soutien aux banques, je vous en supplie!»
«Si vous voulez qu'on fasse un plan de soutien comme on a fait aux banques, on va vous prêter quelques milliards à 8%; vous nous les rembourserez au bout de six mois et on aura gagné 500 millions», a-t-il poursuivi en riant. «L'agriculture a d'autres contraintes, d'autres difficultés», a-t-il fait valoir.
«Tout l'argent qu'on mettra dans ce plan de soutien, c'est de l'argent qu'on empruntera, il faut que chacun le sache», a cependant glissé le Premier ministre.
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