Une première réunion d'un groupe d'action interministériel français sur la flambée des prix alimentaires dans le monde s'est tenue mardi à Paris pour préparer les propositions qu'entend faire la France sur ce dossier, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«Comme l'avait annoncé le ministre (des Affaires étrangères Bernard Kouchner) il y a une semaine, s'est réunie aujourd'hui au Quai d'Orsay une «task force» – groupe d'action interministériel: Affaires étrangères, Agriculture, Economie et Finances, Ecologie – pour préparer les propositions que fera la France face au renchérissement des denrées alimentaires», a déclaré à la presse la porte-parole du ministère, Pascale Andréani.
Aucun détail des propositions n'avait filtré mardi. «Le groupe d'action prépare ses propositions: attendons qu'il ait achevé ses travaux», a dit la porte-parole.
Bernard Kouchner avait annoncé le 8 avril que Paris allait lancer une «task force» sur la sécurité alimentaire et comptait augmenter ses contributions au Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies et aux organisations non-gouvernementales actives dans ce domaine.
«Depuis quelque temps, ça prend beaucoup d'ampleur», a dit Mme Andréani en référence aux nombreux troubles sociaux dans le monde en développement, notamment en Afrique, provoqués par la flambée des prix de denrées alimentaires de base, riz, blé, maïs notamment. «Toutes les instances multilatérales réfléchissent, aussi bien à Bruxelles qu'à Washington», a-t-elle ajouté.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé lundi la communauté mondiale à prendre des mesures immédiates et à long terme face à la crise alimentaire. La Banque mondiale avait appelé dimanche à intervenir d'urgence.
La flambée des prix a entraîné des manifestations violentes au Cameroun, en Côte-d'Ivoire, Egypte, Ethiopie, Haïti, Indonésie, à Madagascar, en Mauritanie et aux Philippines.