La Coordination rurale (CR) juge, dans un communiqué diffusé mercredi, «pragmatique» la décision de Bercy qui vient d'écarter tout recours au coefficient multiplicateur pour la pêche et la nectarine.
La CR estime qu'après 30 jours de crise, il est trop tard. Selon le communiqué, «pour être efficace, elle aurait dû intervenir avant les pics de production».
Le syndicat juge également que le remède est «inadapté». «Les stocks sont peu importants (2 ou 3 jours dans le bassin Rhône-Méditerranée) et il ne s’agit pas d’un problème d’écoulement des produits dû à un prix trop élevé à la consommation, mais plutôt d’une demande très faible, liée à une météo peu favorable à la consommation de fruits d’été», explique la CR.
Enfin, la CR indique avec insistance avoir «toujours plaidé pour une application du coefficient multiplicateur à l’ensemble des produits. En effet, la mise en place pour un unique produit crée une distorsion qui lui est défavorable, en détournant la distribution vers d’autres fruits dont les marges restent libres».
La CR est la seule organisation professionnelle à s'être opposée à la mise en place du coefficient multiplicateur pour la pêche et la nectarine lors de la consultation par le gouvernement des organisations syndicales le 19 juillet.
C'est parce qu'elle a été «critiquée par d’autres syndicats, alors qu’elle a été dès 1998 instigatrice et à la pointe du combat pour l’établissement d’un coefficient multiplicateur maximal entre les prix à la production et ceux à la consommation» que la CR «tient à apporter des éléments d’explication».
Le syndicat juge qu'il serait plus utile de veiller à «une meilleure mise en valeur de ces fruits sur les étalages, afin de les rendre plus attrayants à la consommation».